Biographie de Adrien HéBERT

Adrien Hébert, autoportrait, c. 1923

 

BIOGRAPHIE

Adrien Hébert est le fils de Philippe Hébert (1850-1917), sculpteur prolifique, auteur du Maisonneuve de la Place d’Armes à Montréal et des Amérindiens de la façade du parlement à Québec, lequel voyage beaucoup avec sa famille. En 1922, Adrien Hébert part pour la France parfaire sa formation, entre autres, par la fréquentation de quelques peintres aguerris. Sa carrière y prend un tournant décisif, Son art s’en trouve transfiguré, sujets et coloris. Converti à la modernité, il quitte les décors bucoliques et la mythologie de ses œuvres de jeunesse pour le paysage urbain. Montréal est son lieu d’élection. Aux beaux jours d’un agriculturisme qui prêche le retour à la terre, il entreprend de célébrer la ville. Cette période, pendant laquelle il enseigne également, s’étend de 1924 à 1950.

La dernière période de 1950 à 1867 est moins connue. Il peint dans le Saguenay puis en France en 1954 ainsi qu’en Afrique. Puis avec la canalisation, du Saint-Laurent et les progrès de l’aéronautique, le port de Montréal change de vocation. L’orientation de l’œuvre d’Adrien Hébert s’en trouve modifiée.

 

SUJETS / THÈMES

Adrien Hébert peint les scènes du port de Montréal, la masse imposante des silos à grain, l’appareil des installations portuaires, le rituel des bateaux-remorques qui s’affairent autour du paquebot. Il représente aussi la foule qui s’affaire près des grands magasins ou sur les pentes neigeuses des parcs de la ville.

 

TECHNIQUE

Adrien Hébert s’est donné avec les années une solide formation académique. Il travaille en artisan qui connaît son métier. Il sait dessiner ; il peut exprimer beaucoup sur une feuille de papier avec du fusain. Il possède à fond l’art de la composition, des masses cubiques et de la perspective. Il développe un œil synthétique, il construit l’ensemble du tableau avant de songer aux détails. Quand le principal est en place, il pondère, il retouche, il précise, mais, une fois sûr de son rêve, il ne se sent pas tenu de tout dire. La peinture, comme la littérature, c’est aussi ce qui n’est pas dit, ce qui se laisse deviner.

Chez lui, c’est la lumière qui fait le tableau.

Les grandes compositions ne sont pas réalisées sur place mais en atelier, à partir de croquis pris sur le vif et annotés.

 

Source : Pierre L’Allier, Adrien Hébert, Musée du Québec, 1993




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