Biographie de Jacques HURTUBISE

Jacques Hurtubise, 1960

 

BIOGRAPHIE

Jacques Hurtubise étudie à l’École des beaux-arts de Montréal de 1956 à 1960 où il a comme professeur Albert Dumouchel. Hurtubise considère que Pellan a été l’un des artistes qui l’ont le plus influencé au début de sa carrière.

Le Musée des beaux-arts de Montréal récompense la carrière prometteuse d’Hurtubise. En 1958, il commence à s’aventurer dans l’abstraction. L’artiste se glorifie d’utiliser les couleurs en combinaisons exotiques discordantes : rose, orangés et rouges contrastés avec des azures et des verts éclatants. Ses œuvres attaquent visuellement celui qui les regarde, une tendance qui n’est pas courante dans la peinture québécoise de l’époque. En 1960, il part étudier à New York grâce à une bourse. Il s’inspire des œuvres des principaux représentants du modernisme, tels que Pollock et de Kooning.

Ses œuvres de 1963-64 montrent des déversements, des égouttures. À son retour de New York, Hurtubise rencontre Claude Tousignant et Guido Molinari.

Sa production de 1964-65 est faite de fonds plats peints de couleurs vives au rouleau. Puis il se dirige vers la culture populaire. Les œuvres multiples répondent à des aspirations de démocratisation en vue de rendre le grand art accessible et abordable pour un nombre de plus en plus grand d’amateurs. Ses œuvres de cette époque sont des estampes. Son art s’oriente vers l’engagement social. Puis il utilise la peinture métallique et fluorescente. Il crée également des sculptures lumineuses. Ensuite, ses œuvres suppriment la couleur puis sa période 1974-1976 montre un expressionisme abstrait. Les œuvres de 1980-81 présentent surtout des lignes courbes bilatérales, noires pour la plupart, qui contrastent fortement avec un arrière-plan discret dans des teintes neutres de gris, de bleu pâle et de vert. Les années 1990, elles, se caractérisent par une imagerie bestiale.

Il vit actuellement en Nouvelle-Écosse.

 

SUJETS / THÈMES

Les formes géométriques abstraites aux couleurs vives de cet artiste ont souvent suscité les comparaisons avec Claude Tousignant, Guido Molinari et Yves Gaucher. Toutefois, la sensibilité particulièrement manifeste d’Hurtubise dans ses gravures, sa technique maîtrisée de la peinture et la répétition des motifs le distinguent de ses contemporains.

 

TECHNIQUE

La carrière d’Hurtubise s’étale sur plus de cinquante ans, depuis ses premiers travaux graphiques des années 1950 et 1970 jusqu’à ses masques, ses tableaux aux traits ardents et le recours au pochoir dans sa série Blackout. Ses œuvres plus récentes réalisées à partir de cartes routières - qui allient la passion qui habite ses « soleils » et les lignes exotiques et hypnotiques de ses « masques » et de ses « éclaboussures » - témoignent se sa plein maîtrise des techniques les plus variées.

 

EXPOSITIONS

Hurtubise participent à des expositions collectives au MBAM à partir de 1960.

Il représente le Canada lors de deux expositions successives de la Biennale de Sao Paulo en 1965 et 1967.

 

Source : Sarah Fillmore (dir.), Jacques Hurtubise, Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, 2011




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