Biographie de Clarence A. GAGNON

Clarence Gagnon, photographie d'Edmond Dyonnet

 

BIOGRAPHIE

Clarence Gagnon est l’un des grands peintres paysagistes de l’histoire de l’art québécois et canadien. Élevé à Sainte-Rose de Laval, il étudie à Montréal, il vit à Paris, voyage en Europe, expose en France, aux Etats-Unis, en Angleterre et au Canada, en plus d’être gratifié de multiples prix et reconnaissances au pays comme à l’étranger.

À partir de 1902 et suivant les conseils de son maître William Brymner, Gagnon fait sienne la région de Charlevoix, y séjournant pendant plusieurs années à diverses périodes de son existence et y trouvant la source d’inspiration de plusieurs de ses œuvres maîtresses. À Baie-Saint-Paul et dans les environs, Gagnon multiplie les photographies, les croquis et les ébauches, se constituant une véritable banque visuelle qui s’avère essentielle au moment de peindre des sujets canadiens dans son atelier de Paris.

C’est durant son dernier séjour en France, de 1925 à 1936, qu’il réalise les illustrations de deux romans dont l’action se passe en Amérique du Nord : Le grand silence blanc de Louis-Frédéric Rouquette (1928) et Maria Chapdelaine de Louis Hémon (1933). Obligé de travailler à distance, Gagnon doit prendre quelques libertés et donner des airs charlevoisiens à plusieurs illustrations du roman de Hémon dont l’histoire se situe dans la région du Lac-Saint-Jean.

 

SUJETS / THÈMES

L’artiste manifeste un attachement au « pays de Québec » dont il sait rendre les paysages d’hiver avec un bio unique.

 

TECHNIQUE

L’art de Clarence Gagnon se distingue par sa fraîcheur, par la finesse de ses compositions, par ses coloris lumineux, par son pouvoir évocateur et par le caractère authentique de ses représentations.

En Gagnon vit un artisan dont le métier se fonde sur la connaissance des matériaux, la recherche des savoir-faire traditionnels et l’expérimentation des techniques. Au cours des années 1920, ce respect du travail artisanal amène le peintre à contribuer au renouveau de l’artisanat dans le comté de Charlevoix. C’est dans cette vision de la pratique artistique que repose, paradoxalement, la modernité de l’approche de Gagnon. En peinture, en gravure et dans les illustrations du Grand silence blanc (1928) et de Maria Chapdelaine (1933), le goût de l’artiste pour le bel ouvrage vient servir une conception romantique du paysage qui trouve, dans Charlevoix, son matériau idéal.

 

EXPOSITIONS

Son exposition individuelle à la Galerie Reitlinger en 1913 à Paris, met principalement en vedette des paysages laurentiens de la région de Charlevoix.

 

Source : Hélène Sicotte, Michèle Grandbois,Clarence Gagnon, 1881-1942. Rêver le paysage, Musée national des beaux-arts du Québec, 2006




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