Biographie de Stanley COSGROVE

Stanley Cosgrove, autoportrait, 1936

 

BIOGRAPHIE

Élève de l’École des beaux-arts de Montréal de 1929 à 1935, Stanley Cosgrove reçoit un enseignement approfondi des couleurs et des formes à partie d’œuvres lui permettant de découvrir «  les secrets des rapports de masse et de volume » en transposant les œuvres tridimensionnelles par des dessins dont la technique sert de base à toute son œuvre. Avec les professeurs Fleurimond Constantineau et Edwin Holgate, il apprend à composer et à traiter l’espace.

Au Mexique, entre 1940 et 1943, Cosgrove poursuit son apprentissage en travaillant formes et couleurs aux côtés du muraliste José Clemente Orozco.

C’est à la suite du renouveau figuratif canadien à partir de Suzor-Côté (1869-1937) et de l’aventure picturale du Groupe des Sept (terminée en 1932) que Cosgrove s’inscrit dans l’histoire de l’art au Canada. Il emprunte ici et là des manières, des influences, des techniques même qui deviennent, sous son pinceau, le style et l’imagerie qui lui sont spécifiques en le faisant reconnaître comme tel au premier coup d’œil.

Cependant, dans les contestations artistiques qui surgissent autant en public que dans le milieu pictural, Cosgrove reste à l’écart et poursuit seul son chemin.

 

SUJETS

L’ensemble de l’œuvre de Cosgrove se répartit en trois thématiques principales : la nature morte, le paysage et le portrait que plusieurs thèmes secondaires viennent soutenir. Il peint des nus, des figures féminines, des sujets religieux.

 

TECHNIQUE

D’après Cosgrove, c’est le dessin qui est à la base de la pensée créatrice. En tant que mode d’expression, ce médium devient vite un manifeste pictural lui permettant d’évoluer aussi bien dans l’imaginaire que dans la réalité. En fait, le dessin est pour lui autant une expérience à vivre qu’une technique de travail. Il s’applique toujours à entraîner son œil et sa main à travailler sur le papier pour être en mesure de transposer sans préavis, sur une toile ou un panneau, la composition qui soulève son intérêt.

D’une période à l’autre, il s’adapte aux émotions et aux sentiments du moment mais, dans chacune de ses thématiques principales, il a recours à une palette bien spécifique qui ne tient pas compte de l’année de création, mais plutôt du sens abstrait de l’artiste à un moment donnés. En cela Cosgrove rejoint ses aînés et plus particulièrement ceux qui ont participé à la grande révolution picturale qui s’est répandue à partir de la France dans toute la seconde moitié du XIXe siècle.

 

Source: Jacques de Roussan, Cosgrove. Natures mortes, arbres et portraits, Roussan éditeur, 1994




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