Rodelphe Duguay, 1925
BIOGRAPHIE
Fils de cultivateur né en 1891 à Nicolet, Rodolphe Duguay étudie à l'école rurale, chez les Frères des Ecoles Chrétiennes et au séminaire de Nicolet.
Dès 1911, il commence à apprendre le dessin aux cours du soir, au Monument National, à Montréal. En 1911, il a pour maîtres Gill, Dyonnet, St-Charles et Laliberté. L'artiste qui a sur son orientation une influence prépondérante est Suzor-Côté à qui il est présenté en 1918. Pour Duguay, Suzor Côté rompt avec une loi rigide qu'il s'est imposé de ne pas accepter d'élève. Durant un an, il dirige Duguay, lui donne des leçons de dessin et de peinture. En 1920, il convainc son jeune disciple à se rendre en France. Duguay séjourne à Paris jusqu'en 1927, avec l'aide financière de son bienfaiteur, puis de ses parents et enfin d'une bourse du gouvernement du Québec en 1924.
Durant les sept années qu'il passe à Paris, Rodolphe Duguay travaille ferme. Inscrit à l'Académie Julian et aux Beaux-Arts, l'artiste nicolétain est influencé par Pierre Laurens et Henri Morisset, mais il sait se perfectionner sans rien sacrifier de ses dons personnels. Il suit des cours de croquis à l’Académie Colarossi et à celle de la Grande-Chaumière.
Pendant son long séjour en France, l'artiste visite une partie de la France; il va à quatre reprises en Bretagne pour peindre, et fait aussi un séjour en Charente, région de ses ancêtres. II parcourt également l'Italie.
Duguay revient au Canada en 1927, et vit à Nicolet en pleine campagne. Il s’inspire de la nature dans sa peinture. Il épouse Jeanne L’Archevêque, musicienne, écrivaine et poétesse.
Initié à Paris à la gravure, l’eau-forte et au bois gravé, il publie en 1935 un album de gravures sur bois. L’édition se vend très rapidement. Durant une dizaine d’années, il produit plus d’une centaine de gravures, pour illustrations de livres, cartes de Noël et autres. Gravures d’une telle qualité dans l’ensemble que Duguay est reconnu come un des meilleurs graveurs au Canada.
Il reprend également la peinture notamment lors de commandes de tableaux pour l’église de Sorel et celle de Drummondville.
SUJETS / THÈMES
Les années quarante sont marquées par l’avènement de l’art abstrait. Duguay reste fidèle à lui-même : « Je veux être ce que je suis né, l’homme de la terre, des champs ». Il peint la campagne.
Rodolphe Duguay est avant tout un paysagiste. Il aime les ciels profonds, lumineux qui versent leur sérénité sur les êtres et les choses.
TECHNIQUE
À son retour d'Europe, M. Duguay partage son temps entre la peinture et la gravure sur bois. Il traite celle-ci avec une grande maîtrise.
EXPOSITIONS
Sa première exposition a lieu à la bibliothèque Saint-Sulpice à Montréal en 1929. En 1933, il expose à Ottawa.
Puis, le Musée des beaux-arts du Canada organise une exposition itinérante au Canada et en Europe en hommage au graveur. En 1964, une exposition est présentée à Trois-Rivières, constituée en grande partie d’œuvres exécutées à Paris. Cette exposition est suivie d’une rétrospective à la Place des Arts de Montréal en 1967 et d’une autre à Trois-Rivières en 1970. En 1977, quatre ans après sa mort, sa maison natale et son atelier son classés monument historique.
Source : College Marianopolis, L’encyclopédie de l’histoire du Québec et Lévis Martin, Rodolphe Duguay, peintre graveur du terroir niocolétain (1891-1973), La maison Rodolphe Duguay